Tribune des élus de « La Gauche à Montrouge » – Montrouge Magazine n° 95 Novembre – décembre 2011
Il suffit à un parent d’avoir fait la queue plusieurs heures pour inscrire son enfant dans une structure municipale, pour se rendre compte d’un fait incontestable : l’offre de services publics est largement inférieure à la demande formulée par les Montrougiens.
La situation n’est pas nouvelle et des solutions auraient dû être trouvées, depuis longtemps, pour assurer l’accueil de tous les jeunes Montrougiens dans les cantines scolaires, les centres de loisirs,… Ce n’est pas l’orientation prise par la majorité municipale qui a préféré répondre à l’insuffisance d’équipements, par l’exclusion de certains enfants, selon des critères inacceptables.
L’accès à la restauration scolaire est ainsi soumis à des priorités et des conditions parmi lesquelles figure l’activité des parents.
En d’autres termes, les enfants de parents en recherche d’emploi ou en formation ne sont pas prioritaires et ne sont acceptés que si les locaux le permettent… En oubliant, que pour certains enfants, le repas à la cantine est parfois le seul repas complet de la journée. C’est la double Peine pour les enfants de chômeurs !
Cette situation instaurée à Montrouge depuis des années n’honorait déjà pas notre ville ; on vient pourtant d’y adjoindre les centres de loisirs pour les enfants des écoles maternelles et élémentaires, pour lesquels le même « tri sélectif » est institué à partir de cette rentrée. A l’heure où la France compte près de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, exclure encore plus les enfants issus de milieux populaires ou dont les parents subissent des difficultés est intolérable.
La restauration scolaire et l’accueil en centres de loisirs ne sont pas des services obligatoires. Mais dès lors qu’ils existent, aucune discrimination ne doit être Faite à leur accès. Cette égalité de traitement n’est plus assurée à Montrouge. Il serait temps que la Ville se mette en conformité avec la loi et qu’elle soit plus respectueuse des situations difficiles auxquelles ont à faire face les familles, en ces temps de crise économique. C’est un impératif de justice sociale.