Conseil municipal du 17 avril 2014
Budget primitif 2014 – Où sont les grands projets pour Montrouge ?
« Chers collègues,
Les éléments qui nous sont livrés pour le débat, reprennent les données abordées lors du débat d’orientation budgétaire. Mes remarques sont donc proches de celles que j’ai déjà eu l’occasion de faire à ce moment-là.
Du côté des recettes, la baisse des participations de l’Etat dans les budgets des collectivités locales se poursuit. Cette évolution n’est pas nouvelle ; il faut malgré tout la replacer aujourd’hui dans la réflexion plus globale sur l’évolution des collectivités locales et notamment l’approfondissement de la carte de l’intercommunalité qui concerne aussi Montrouge.
J’ai déjà abordé la question lors du débat d’orientation budgétaire. Cette question est celle de la mutualisation des services auxquelles sont appelées les collectivités locales et donc les communes. Le problème a toujours été éludé ce qui n’est guère étonnant quand on connaît le point de vue de la majorité municipale de droite sur l’intercommunalité.
La mutualisation des services rendus à la population conditionnera de plus en plus les niveaux de dotation générale de fonctionnement accordée aux villes. Si Montrouge n’avance pas sur ce point, ne nous étonnons pas que la dotation versée par l’Etat poursuive sa baisse.
Notre contribution au Fonds de péréquation intercommunal et communal (FPIC) progresse en effet fortement avec un montant de 1,6M€ mais ce n’est que le reflet de la faible intégration et de la faible mobilisation du potentiel fiscal de notre commune. En effet le coefficient d’intégration fiscale qui rend compte d’une certaine manière de la mutualisation des services entre Châtillon et Montrouge, n’est que de 6%…
Sur le volet des dépenses, je ne comprends pas le peu d’intérêt avec lequel vous semblez considérer les associations qui contribuent pourtant à la création et au maintien du lien social. Revaloriser leurs subventions de seulement 0.6% (même si un effort ponctuel est fait pour le secteur sportif avec une provision particulière. De même la dotation du Centre d’action sociale est prévue au même niveau que l’exécuté pour 2013 (soit 749K€) comme si la situation économique n’imposait pas de faire un peu plus pour ceux qui sont en difficulté. Et malgré ce qui est annoncé, les aides d’urgence n’ont pas augmenté.
Enfin, avant d’aborder ce qui manque cruellement dans ce budget, je note deux points positifs dans les investissements nouveaux. La rénovation du garage municipal d’abord : les travaux de rénovation arrivent enfin et c’est une bonne chose pour les personnels qui y travaillent dans des conditions difficiles depuis des années. Les travaux envisagés au carré militaire ensuite : en cette année de commémoration importante puisque c’est le Centenaire de la guerre 14-18.
Ce qui manque néanmoins… Alors que les demandes vont croissantes et que la population augmente, je ne vois aucune ligne inscrite au budget sur de nouveaux équipements scolaires ou extra-scolaires.
Rien sur l’école qui manque toujours à Montrouge pour accueillir les enfants dans de meilleures conditions. L’école maternelle en cours de construction dans la Zac Portes de Montrouge ne sera pas un équipement supplémentaire puisqu’il viendra remplacer l’école provisoire M.Arnoux, provisoire d’ailleurs depuis plus de10 ans !
Rien sur les centres de loisirs qui eux aussi sont insuffisants et dont le manque sera encore plus criant à la rentrée quand le centre de Villelouvette ne sera plus occupé le mercredi après-midi (conséquence de la réforme du temps scolaire). Dans quels lieux nouveaux accueillera-t-on ces enfants ? Personne ne le sait… et aucune dépense n’apparaît au budget pour aménager d’autres espaces en conséquence.
Rien plus globalement sur la réforme de rythmes scolaires. Là aussi aucune ligne inscrite au budget ; comme si cela n’impactait pas le budget ! ou à moins que Montrouge choisisse de ne pas la mettre en œuvre ? il est impensable qu’aucun budget n’y soit d’ores et déjà consacré.
Aucun élément probant non plus sur la question du logement social et l’objectif de 25% vers lequel nous devons tendre. Vous évoquez la dépense qu’occasionne le fait que nous ne soyons pas au niveau fixé par la loi actuellement mais vous ne dites rien sur les inscriptions nouvelles qui pourraient venir illustrer l’effort et la volonté que la ville est prête à faire sur le sujet alors même que le foncier se fera de plus en plus rare pour les prochaines années.
Les années se suivent et se ressemblent malheureusement et les besoins des Montrougiens sur ces points restent très largement non satisfaits. »