CM 30 Septembre 2010 : Révision simplifiée du PLU

Conseil municipal 30 Septembre 2010

Révision simplifiée du PLU

Intervention de Wilfrid VINCENT

Nous sommes tous d’accord pour saluer l’arrivée de nouvelles entreprises à Montrouge.

Le site Schlumberger a été trop longtemps déserté, provoquant un déséquilibre ressenti dans tout le quartier d’autant plus que d’autres entreprises, et non des moindres comme France télécom, étaient aussi parties. Au-delà du site, c’est toute la ville qui a perdu, et pas seulement des recettes fiscales, avec le départ des grandes entreprises installées de longue date à Montrouge.

Dans ce contexte, nous ne pouvons que nous réjouir de la décision du Crédit Agricole de s’implanter à Montrouge.

Son arrivée sera bénéfique pour le quartier en termes d’activités, d’animation mais aussi pour le développement des commerces environnants. Plus largement, son arrivée sera aussi bénéfique en ouvrant, je l’espère, des opportunités d’emplois pour les Montrougiens, et en assurant des recettes nouvelles pour le budget communal.

Mais l’arrivée annoncée de 9.000 personnes ne va pas sans poser de problèmes : transports, stationnement, équipements publics

En matière de transports et de stationnement, une étude a été présentée à la commission urbanisme.

Elle est particulièrement intéressante mais elle me parait quelque peu optimiste. Je prendrai un exemple. L’étude classe les voies selon le trafic de véhicules qu’elles supportent. Une voie est considérée comme saturée si un automobiliste doit attendre plus 2 feux à un croisement. Or, l’avenue de la République est considérée comme seulement surchargée au carrefour avec la rue Gabriel Péri. Il faut pourtant bien attendre plus de 3 feux.

Si cette étude a le mérite d’exister, elle n’a pas pour autant conduit à envisager des adaptations sur Montrouge (aménagements de voirie, RATP,). Tout semble reposer sur la future station de métro.

Pour les équipements publics, il n’y a aucune étude. Il est vrai que vous écrivez dans votre tribune de Montrouge Magazine de septembre « qu’il n’y aura pas d’accroissement de la population résidente qui, elle, nécessiterait des équipements publics ». Faut-il croire que sur 9000 salariés, aucun n’aura d’enfant qu’il souhaiterait mettre en crèche. Je sais qu’une crèche d’entreprise est envisagée mais je doute qu’elle réponde à tous les besoins. Faut-il croire qu’aucun salarié ne souhaiterait participer à une activité sportive ou culturelle de Montrouge ? Faut-il croire qu’aucun salarié ne souhaiterait habiter Montrouge ?

Faut-il croire que la direction du Crédit Agricole qui estime à 10% environ le personnel qui s’installera dans les 10 ans autour du site (pas forcément à Montrouge intra-muros), elle nous l’a dit et devant vous,  se trompe ?

On peut discuter du pourcentage de personnes qui s’installera mais en revanche, il ne fait pas de doute que plusieurs centaines de salariés s’installeront dans les années à venir autour du site. Plusieurs centaines, voire plusieurs milliers utiliseront, plus ou moins intensément, les installations et les activités de la ville ou de ses associations.

Il en découle, à l’évidence, la nécessité de prévoir les aménagements et les équipements nécessaires. Aménagements de voirie, stationnement, équipements pour l’enfance, équipements sportifs et culturels…

De tout, cela vous n’avez rien dit. Aucune étude. La ville avance à l’aveugle.

J’en viens au règlement du PLU révisé. Pour l’essentiel, il aura 2 conséquences : d’une part autoriser la construction de 200.000 m² de bureaux et d’autre part la poursuite du front bâti continu qui n’est rien d’autre qu’une construction continue de bâtiments mangeant les espaces vides et alignant les hauteurs. En bref, c’est l’uniformisation de l’urbanisme à Montrouge.

En ce qui concerne les 200.000m², il faut les comparer au 40.000 m² déjà construit pour comprendre l’ampleur du projet.

La demande du propriétaire, à savoir construire 200.000m², méritait d’être étudiée en termes d’urbanisme mais aussi en termes d’impact sur la ville, ce que vous n’avez pas fait. Mais il aurait aussi fallu faire une étude alternative, ce que vous n’avez pas fait non plus, vous contentant de traduire en règlement d’urbanisme les demandes de construction.

En revanche, la révision du PLU mentionne la création d’une servitude pour la création d’une école et vous avez indiqué que vous souhaitiez négocier l’ouverture du jardin, ou d’une partie, au public.

L’école. A l’origine, elle avait 14 classes, elle n’en a plus que 10, pourtant le nombre d’enfants a augmenté. S’agit-il d’une école pour accueillir les effectifs actuels ou pour absorber la hausse d’effectifs qui pourrait survenir avec l’arrivée de 9000 salariés ? Mais surtout, dans votre tribune de Montrouge Magazine que j’ai déjà cité, vous avez écrit  : «Aurons-nous besoin demain d’une école primaire supplémentaire ? Nous ne le savons pas ». Fin de citation. En réalité, c’est dès aujourd’hui que nous avons besoin d’une école supplémentaire, comme d’une crèche. Vous considérez que le nombre d’enfants par classe étant conforme aux normes, il n’y a pas de besoin d’école nouvelle. Encore une fois, la question n’est pas seulement le nombre d’enfants par classe mais le nombre de classes par école. Du nombre d’enfants dans un espace donné.

Le jardin. Il est et restera la propriété du Crédit Agricole sauf à ce que la ville en rachète une partie ce que vous n’avez pas annoncé. En revanche, rien ne vous interdisait d’organiser la signature d’une convention entre le propriétaire du site et la ville à propos de l’ouverture du jardin au public et, dans le même temps, le vote de la révision du PLU. Vous n’en avez rien fait.

Aujourd’hui, si le conseil approuve votre délibération, il est certain qu’il sera possible de construire 200 000 m² de bureaux. En revanche nous ne savons pas ce qu’il en sera pour l’école et le jardin.

Je reviens sur l’objectif des 200.000m² du projet. Je redis notre approbation de la venue d’une grande entreprise à Montrouge. Je comprends que celle-ci veuille optimiser son investissement et souhaite installer le plus grand nombre possible de ses  salariés. Mais nous sommes responsables à l’égard de tous les Montrougiens et devons prendre en compte l’intérêt général.

Nous aurions dû examiner plusieurs scenarios possibles. Faute de l’avoir fait, nous ne savons rien, pour l’essentiel, des conséquences qui résulteraient d’une telle installation.

Enfin, dernier point mais pas le moindre, c’est la conduite de la procédure. Elle est, comme c’est devenu une mauvaise habitude dans notre ville, une caricature de participation et de démocratie. Vous faites ce que la loi vous oblige à faire et rien d’autre.

Je rappelle votre démarche.

Pour la première fois depuis que vous êtes maire, vous avez réuni la commission urbanisme et mieux vous l’avez ouverte à  tous les conseillers municipaux. Mais, sans doute, pris de vertige devant votre audace démocratique, vous avez finalement décidé que tous les conseillers ne pourraient pas y participer et que seuls ceux qui en sont membres officiellement pourraient parler, les autres devraient se taire. Sous couvert de participation des élus, vous avez en fait réussi ce tour de force de retirer la parole aux deux-tiers des conseillers municipaux.

Puis une fois venue la phase publique, vous avez organisé une réunion publique à laquelle assistaient 60 personnes alors que Montrouge compte 45 000 habitants. On voit le caractère représentatif de cette réunion.

Enfin, l’enquête publique a été fixée à une période particulièrement favorable, en pleine vacances. J’ironise, chacun l’aura compris.

Enfin, comme l’a rappelé Monsieur Timotéo, vous aviez annoncé que les Montrougiens seraient associés aux choix final. En consultant les documents présentés lors de la réunion publique ou dans le centre administratif, ils ont pu croire qu’ils auraient le choix entre 2 projets. Ou en tous cas, que le conseil se prononcerait entre 2 projets. L’un fixant les hauteurs maximales en bordure de voirie par exemple sur la rue Gabriel péri. L’autre les fixant plutôt à l’intérieur du site. En réalité, avec le règlement que vous proposez, les hauteurs maximales seront applicables sur la presque totalité du site. Et les Montrougiens ne seront aucunement associés.

Nous ne souhaitons pas bloquer l’arrivée du Crédit Agricole. Mais nous ne voulons pas non plus nous associer à la caricature de participation, y compris avec les élus, que vous avez organisée. En conséquence, nous ne prendrons pas part à ce vote.

Conseil municipal 30 Septembre 2010

Révision simplifiée du PLU

Nous sommes tous d’accord pour saluer l’arrivée de nouvelles entreprises à Montrouge.

Le site Schlumberger a été trop longtemps déserté, provoquant un déséquilibre ressenti dans tout le quartier d’autant plus que d’autres entreprises, et non des moindres comme France télécom, étaient aussi parties. Au-delà du site, c’est toute la ville qui a perdu, et pas seulement des recettes fiscales, avec le départ des grandes entreprises installées de longue date à Montrouge.

Dans ce contexte, nous ne pouvons que nous réjouir de la décision du Crédit Agricole de s’implanter à Montrouge.

Son arrivée sera bénéfique pour le quartier en termes d’activités, d’animation mais aussi pour le développement des commerces environnants. Plus largement, son arrivée sera aussi bénéfique en ouvrant, je l’espère, des opportunités d’emplois pour les Montrougiens, et en assurant des recettes nouvelles pour le budget communal.

Mais l’arrivée annoncée de 9.000 personnes ne va pas sans poser de problèmes : transports, stationnement, équipements publics

En matière de transports et de stationnement, une étude a été présentée à la commission urbanisme.

Elle est particulièrement intéressante mais elle me parait quelque peu optimiste. Je prendrai un exemple. L’étude classe les voies selon le trafic de véhicules qu’elles supportent. Une voie est considérée comme saturée si un automobiliste doit attendre plus 2 feux à un croisement. Or, l’avenue de la République est considérée comme seulement surchargée au carrefour avec la rue Gabriel Péri. Il faut pourtant bien attendre plus de 3 feux.

Si cette étude a le mérite d’exister, elle n’a pas pour autant conduit à envisager des adaptations sur Montrouge (aménagements de voirie, RATP,). Tout semble reposer sur la future station de métro.

Pour les équipements publics, il n’y a aucune étude. Il est vrai que vous écrivez dans votre tribune de Montrouge Magazine de septembre « qu’il n’y aura pas d’accroissement de la population résidente qui, elle, nécessiterait des équipements publics ». Faut-il croire que sur 9000 salariés, aucun n’aura d’enfant qu’il souhaiterait mettre en crèche. Je sais qu’une crèche d’entreprise est envisagée mais je doute qu’elle réponde à tous les besoins. Faut-il croire qu’aucun salarié ne souhaiterait participer à une activité sportive ou culturelle de Montrouge ? Faut-il croire qu’aucun salarié ne souhaiterait habiter Montrouge ?

Faut-il croire que la direction du Crédit Agricole qui estime à 10% environ le personnel qui s’installera dans les 10 ans autour du site (pas forcément à Montrouge intra-muros), elle nous l’a dit et devant vous,  se trompe ?

On peut discuter du pourcentage de personnes qui s’installera mais en revanche, il ne fait pas de doute que plusieurs centaines de salariés s’installeront dans les années à venir autour du site. Plusieurs centaines, voire plusieurs milliers utiliseront, plus ou moins intensément, les installations et les activités de la ville ou de ses associations.

Il en découle, à l’évidence, la nécessité de prévoir les aménagements et les équipements nécessaires. Aménagements de voirie, stationnement, équipements pour l’enfance, équipements sportifs et culturels…

De tout, cela vous n’avez rien dit. Aucune étude. La ville avance à l’aveugle.

J’en viens au règlement du PLU révisé. Pour l’essentiel, il aura 2 conséquences : d’une part autoriser la construction de 200.000 m² de bureaux et d’autre part la poursuite du front bâti continu qui n’est rien d’autre qu’une construction continue de bâtiments mangeant les espaces vides et alignant les hauteurs. En bref, c’est l’uniformisation de l’urbanisme à Montrouge.

En ce qui concerne les 200.000m², il faut les comparer au 40.000 m² déjà construit pour comprendre l’ampleur du projet.

La demande du propriétaire, à savoir construire 200.000m², méritait d’être étudiée en termes d’urbanisme mais aussi en termes d’impact sur la ville, ce que vous n’avez pas fait. Mais il aurait aussi fallu faire une étude alternative, ce que vous n’avez pas fait non plus, vous contentant de traduire en règlement d’urbanisme les demandes de construction.

En revanche, la révision du PLU mentionne la création d’une servitude pour la création d’une école et vous avez indiqué que vous souhaitiez négocier l’ouverture du jardin, ou d’une partie, au public.

L’école. A l’origine, elle avait 14 classes, elle n’en a plus que 10, pourtant le nombre d’enfants a augmenté. S’agit-il d’une école pour accueillir les effectifs actuels ou pour absorber la hausse d’effectifs qui pourrait survenir avec l’arrivée de 9000 salariés ? Mais surtout, dans votre tribune de Montrouge Magazine que j’ai déjà cité, vous avez écrit  : «Aurons-nous besoin demain d’une école primaire supplémentaire ? Nous ne le savons pas ». Fin de citation. En réalité, c’est dès aujourd’hui que nous avons besoin d’une école supplémentaire, comme d’une crèche. Vous considérez que le nombre d’enfants par classe étant conforme aux normes, il n’y a pas de besoin d’école nouvelle. Encore une fois, la question n’est pas seulement le nombre d’enfants par classe mais le nombre de classes par école. Du nombre d’enfants dans un espace donné..

Le jardin. Il est et restera la propriété du Crédit Agricole sauf à ce que la ville en rachète une partie ce que vous n’avez pas annoncé. En revanche, rien ne vous interdisait d’organiser la signature d’une convention entre le propriétaire du site et la ville à propos de l’ouverture du jardin au public et, dans le même temps, le vote de la révision du PLU. Vous n’en avez rien fait.

Aujourd’hui, si le conseil approuve votre délibération, il est certain qu’il sera possible de construire 200 000 m² de bureaux. En revanche nous ne savons pas ce qu’il en sera pour l’école et le jardin.

Je reviens sur l’objectif des 200.000m² du projet. Je redis notre approbation de la venue d’une grande entreprise à Montrouge. Je comprends que celle-ci veuille optimiser son investissement et souhaite installer le plus grand nombre possible de ses  salariés. Mais nous sommes responsables à l’égard de tous les Montrougiens et devons prendre en compte l’intérêt général.

Nous aurions dû examiner plusieurs scenarios possibles. Faute de l’avoir fait, nous ne savons rien, pour l’essentiel, des conséquences qui résulteraient d’une telle installation.

Enfin, dernier point mais pas le moindre, c’est la conduite de la procédure. Elle est, comme c’est devenu une mauvaise habitude dans notre ville, une caricature de participation et de démocratie. Vous faites ce que la loi vous oblige à faire et rien d’autre.

Je rappelle votre démarche.

Pour la première fois depuis que vous êtes maire, vous avez réuni la commission urbanisme et mieux vous l’avez ouverte à  tous les conseillers municipaux. Mais, sans doute, pris de vertige devant votre audace démocratique, vous avez finalement décidé que tous les conseillers ne pourraient pas y participer et que seuls ceux qui en sont membres officiellement pourraient parler, les autres devraient se taire. Sous couvert de participation des élus, vous avez en fait réussi ce tour de force de retirer la parole aux deux-tiers des conseillers municipaux.

Puis une fois venue la phase publique, vous avez organisé une réunion publique à laquelle assistaient 60 personnes alors que Montrouge compte 45 000 habitants. On voit le caractère représentatif de cette réunion.

Enfin, l’enquête publique a été fixée à une période particulièrement favorable, en pleine vacances. J’ironise, chacun l’aura compris.

Enfin, comme l’a rappelé Monsieur Timotéo, vous aviez annoncé que les Montrougiens seraient associés aux choix final. En consultant les documents présentés lors de la réunion publique ou dans le centre admin

Conseil municipal 30 Septembre 2010

Révision simplifiée du PLU Nous sommes tous d’accord pour saluer l’arrivée de nouvelles entreprises à Montrouge. Le site Schlumberger a été trop longtemps déserté, provoquant un déséquilibre ressenti dans tout le quartier d’autant plus que d’autres entreprises, et non des moindres comme France télécom, étaient aussi parties. Au-delà du site, c’est toute la ville qui a perdu, et pas seulement des recettes fiscales, avec le départ des grandes entreprises installées de longue date à Montrouge. Dans ce contexte, nous ne pouvons que nous réjouir de la décision du Crédit Agricole de s’implanter à Montrouge. Son arrivée sera bénéfique pour le quartier en termes d’activités, d’animation mais aussi pour le développement des commerces environnants. Plus largement, son arrivée sera aussi bénéfique en ouvrant, je l’espère, des opportunités d’emplois pour les Montrougiens, et en assurant des recettes nouvelles pour le budget communal. Mais l’arrivée annoncée de 9.000 personnes ne va pas sans poser de problèmes : transports, stationnement, équipements publics… En matière de transports et de stationnement, une étude a été présentée à la commission urbanisme. Elle est particulièrement intéressante mais elle me parait quelque peu optimiste. Je prendrai un exemple. L’étude classe les voies selon le trafic de véhicules qu’elles supportent. Une voie est considérée comme saturée si un automobiliste doit attendre plus 2 feux à un croisement. Or, l’avenue de la République est considérée comme seulement surchargée au carrefour avec la rue Gabriel Péri. Il faut pourtant bien attendre plus de 3 feux. Si cette étude a le mérite d’exister, elle n’a pas pour autant conduit à envisager des adaptations sur Montrouge (aménagements de voirie, RATP,). Tout semble reposer sur la future station de métro. Pour les équipements publics, il n’y a aucune étude. Il est vrai que vous écrivez dans votre tribune de Montrouge Magazine de septembre « qu’il n’y aura pas d’accroissement de la population résidente qui, elle, nécessiterait des équipements publics ». Faut-il croire que sur 9000 salariés, aucun n’aura d’enfant qu’il souhaiterait mettre en crèche. Je sais qu’une crèche d’entreprise est envisagée mais je doute qu’elle réponde à tous les besoins. Faut-il croire qu’aucun salarié ne souhaiterait participer à une activité sportive ou culturelle de Montrouge ? Faut-il croire qu’aucun salarié ne souhaiterait habiter Montrouge ? Faut-il croire que la direction du Crédit Agricole qui estime à 10% environ le personnel qui s’installera dans les 10 ans autour du site (pas forcément à Montrouge intra-muros), elle nous l’a dit et devant vous,  se trompe ? On peut discuter du pourcentage de personnes qui s’installera mais en revanche, il ne fait pas de doute que plusieurs centaines de salariés s’installeront dans les années à venir autour du site. Plusieurs centaines, voire plusieurs milliers utiliseront, plus ou moins intensément, les installations et les activités de la ville ou de ses associations. Il en découle, à l’évidence, la nécessité de prévoir les aménagements et les équipements nécessaires. Aménagements de voirie, stationnement, équipements pour l’enfance, équipements sportifs et culturels… De tout, cela vous n’avez rien dit. Aucune étude. La ville avance à l’aveugle. J’en viens au règlement du PLU révisé. Pour l’essentiel, il aura 2 conséquences : d’une part autoriser la construction de 200.000 m² de bureaux et d’autre part la poursuite du front bâti continu qui n’est rien d’autre qu’une construction continue de bâtiments mangeant les espaces vides et alignant les hauteurs. En bref, c’est l’uniformisation de l’urbanisme à Montrouge. En ce qui concerne les 200.000m², il faut les comparer au 40.000 m² déjà construit pour comprendre l’ampleur du projet. La demande du propriétaire, à savoir construire 200.000m², méritait d’être étudiée en termes d’urbanisme mais aussi en termes d’impact sur la ville, ce que vous n’avez pas fait. Mais il aurait aussi fallu faire une étude alternative, ce que vous n’avez pas fait non plus, vous contentant de traduire en règlement d’urbanisme les demandes de construction. En revanche, la révision du PLU mentionne la création d’une servitude pour la création d’une école et vous avez indiqué que vous souhaitiez négocier l’ouverture du jardin, ou d’une partie, au public. L’école. A l’origine, elle avait 14 classes, elle n’en a plus que 10, pourtant le nombre d’enfants a augmenté. S’agit-il d’une école pour accueillir les effectifs actuels ou pour absorber la hausse d’effectifs qui pourrait survenir avec l’arrivée de 9000 salariés ? Mais surtout, dans votre tribune de Montrouge Magazine que j’ai déjà cité, vous avez écrit  : «Aurons-nous besoin demain d’une école primaire supplémentaire ? Nous ne le savons pas ». Fin de citation. En réalité, c’est dès aujourd’hui que nous avons besoin d’une école supplémentaire, comme d’une crèche. Vous considérez que le nombre d’enfants par classe étant conforme aux normes, il n’y a pas de besoin d’école nouvelle. Encore une fois, la question n’est pas seulement le nombre d’enfants par classe mais le nombre de classes par école. Du nombre d’enfants dans un espace donné.. Le jardin. Il est et restera la propriété du Crédit Agricole sauf à ce que la ville en rachète une partie ce que vous n’avez pas annoncé. En revanche, rien ne vous interdisait d’organiser la signature d’une convention entre le propriétaire du site et la ville à propos de l’ouverture du jardin au public et, dans le même temps, le vote de la révision du PLU. Vous n’en avez rien fait. Aujourd’hui, si le conseil approuve votre délibération, il est certain qu’il sera possible de construire 200 000 m² de bureaux. En revanche nous ne savons pas ce qu’il en sera pour l’école et le jardin. Je reviens sur l’objectif des 200.000m² du projet. Je redis notre approbation de la venue d’une grande entreprise à Montrouge. Je comprends que celle-ci veuille optimiser son investissement et souhaite installer le plus grand nombre possible de ses  salariés. Mais nous sommes responsables à l’égard de tous les Montrougiens et devons prendre en compte l’intérêt général. Nous aurions dû examiner plusieurs scenarios possibles. Faute de l’avoir fait, nous ne savons rien, pour l’essentiel, des conséquences qui résulteraient d’une telle installation. Enfin, dernier point mais pas le moindre, c’est la conduite de la procédure. Elle est, comme c’est devenu une mauvaise habitude dans notre ville, une caricature de participation et de démocratie. Vous faites ce que la loi vous oblige à faire et rien d’autre. Je rappelle votre démarche. Pour la première fois depuis que vous êtes maire, vous avez réuni la commission urbanisme et mieux vous l’avez ouverte à  tous les conseillers municipaux. Mais, sans doute, pris de vertige devant votre audace démocratique, vous avez finalement décidé que tous les conseillers ne pourraient pas y participer et que seuls ceux qui en sont membres officiellement pourraient parler, les autres devraient se taire. Sous couvert de participation des élus, vous avez en fait réussi ce tour de force de retirer la parole aux deux-tiers des conseillers municipaux. Puis une fois venue la phase publique, vous avez organisé une réunion publique à laquelle assistaient 60 personnes alors que Montrouge compte 45 000 habitants. On voit le caractère représentatif de cette réunion. Enfin, l’enquête publique a été fixée à une période particulièrement favorable, en pleine vacances. J’ironise, chacun l’aura compris. Enfin, comme l’a rappelé Monsieur Timotéo, vous aviez annoncé que les Montrougiens seraient associés aux choix final. En consultant les documents présentés lors de la réunion publique ou dans le centre administratif, ils ont pu croire qu’ils auraient le choix entre 2 projets. Ou en tous cas, que le conseil se prononcerait entre 2 projets. L’un fixant les hauteurs maximales en bordure de voirie par exemple sur la rue Gabriel péri. L’autre les fixant plutôt à l’intérieur du site. En réalité, avec le règlement que vous proposez, les hauteurs maximales seront applicables sur la presque totalité du site. Et les Montrougiens ne seront aucunement associés. Nous ne souhaitons pas bloquer l’arrivée du Crédit Agricole. Mais nous ne voulons pas non plus nous associer à la caricature de participation, y compris avec les élus, que vous avez organisée. En conséquence, nous ne prendrons pas part à ce vote.

istratif, ils ont pu croire qu’ils auraient le choix entre 2 projets. Ou en tous cas, que le conseil se prononcerait entre 2 projets. L’un fixant les hauteurs maximales en bordure de voirie par exemple sur la rue Gabriel péri. L’autre les fixant plutôt à l’intérieur du site. En réalité, avec le règlement que vous proposez, les hauteurs maximales seront applicables sur la presque totalité du site. Et les Montrougiens ne seront aucunement associés.

Nous ne souhaitons pas bloquer l’arrivée du Crédit Agricole. Mais nous ne voulons pas non plus nous associer à la caricature de participation, y compris avec les élus, que vous avez organisée.

En conséquence, nous ne prendrons pas part à ce vote.

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