Commémoration du 19 mars, Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, par Madame la députée de la circonscription, Laurianne Rossi, M. Etienne Lengerau maire de Montrouge, M. Joaquim Timeteo, conseiller départemental, les conseillers municipaux et les associations d’anciens combattants.
M. Etienne Lengerau a lu le message de Mme Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées.
En cette journée nationale, la France rend un hommage solennel à toutes les victimes civiles et
militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.
Le cessez-feu du 19 mars 1962, issu des Accords d’Evian, annonçait la fin prochaine d’une guerre
alors sans nom. Sur les deux rives de la Méditerranée, entre soulagement et blessures, il engendra
des sentiments puissants et divers. Pour tous, il y eut un avant et un après. Aux victimes d’avant le
19 mars s’ajoutèrent, les mois suivants, les milliers de drames d’une transition violente.
Aujourd’hui, dans un même hommage, la France pense à toutes les douleurs et à toutes les
souffrances, à toutes les familles déchirées et endeuillées, à celles et ceux qui ont enduré la guerre
dans leur chair et dans leur esprit.
Aujourd’hui, sans distinction, la Nation adresse sa reconnaissance et sa solidarité.
Aujourd’hui, la France honore toutes les mémoires.
Celle des soldats morts pour la France ou blessés, celle des appelés et rappelés du contingent, des
militaires de carrière, des forces de l’ordre de métropole et d’Afrique du Nord.
Celle des civils de France ou d’Algérie qui eurent à subir l’angoisse, les violences et les attentats.
Celle des Français d’Algérie pour qui cette date signifiait la fin douloureuse d’une histoire parfois
multigénérationnelle et qui durent commencer une vie nouvelle.
Celle des membres des forces supplétives, des harkis, qui avaient fait le choix de la fidélité à la
France. Les semaines qui suivirent furent celles des représailles et de l’exil dans une métropole qui,
entre incompréhension et ignorance, manqua à son devoir d’accueil.
Celle des disparus civils et militaires.
Ces années de guerre ont durablement marqué notre société. Soixante ans après 1958, nous nous
souvenons qu’elles ont eu pour conséquence la transformation durable de notre République.
Ces déchirures sont désormais une part de notre histoire nationale mais leur souvenir est encore vif
dans notre mémoire collective. Porter un regard lucide et objectif sur ces années doit permettre à la
communauté nationale de cheminer vers une mémoire apaisée.
Témoigner, expliquer et partager, sont un impératif afin que, des deux côtés de la Méditerranée, les
jeunes générations, préparent l’avenir ensemble.