Wilfrid VINCENT,
Conseiller municipal, Ancien Conseiller général, Président du groupe La Gauche à Montrouge
écrit à Jean-Loup METTON sur la question de la présidence de l’EPAD.
Monsieur le Maire et Conseiller général,
Le 23 octobre prochain, vous aurez à vous prononcer, en tant que Conseiller général, sur la désignation du représentant du Conseil général des Hauts-de-Seine au Conseil d’administration de l’Etablissement Public d’Aménagement de la Défense, EPAD, en remplacement de Monsieur Marseille, démissionnaire.
La présentation, à l’unanimité, de la candidature de Monsieur Jean Sarkozy afin qu’il prenne la présidence de l’EPAD, par le groupe UMP – Nouveau Centre dont vous faites partie a soulevé une très vive émotion dans l’opinion publique.
En effet, l’EPAD gère un budget de 150 millions d’euros qui devrait s’élever à un milliard d’euros quand les projets en cours seront lancés. Le pôle de la Défense est le principal poumon économique de notre région, il est aussi le plus grand centre d’affaires européen.
Chacun comprend que la présidence du Conseil d’administration doit être confiée à un homme, ou une femme, d’expérience, ayant déjà prouvé par son parcours sa capacité à développer des projets d’envergure touchant tant au développement économique qu’à l’aménagement du territoire et à la répartition des richesses. Le futur président de l’EPAD devrait aussi avoir montré sa capacité à gérer un budget important.
Tel n’est pas le cas du candidat choisi par votre groupe UMP – Nouveau Centre. Sans autre diplôme que le baccalauréat, sans aucune expérience professionnelle, sans avoir exercé la responsabilité d’un exécutif local, c’est-à-dire sans aucune préparation pour une telle fonction, sa candidature ne peut apparaître que comme le fait du prince.
Cette désignation tourne le dos à un des principes fondamentaux de notre République: la promotion au mérite.
« Ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né : pour réussir, il faut travailler dur, et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur. Principe de justice, mais en même temps, principe d’efficacité : car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités. … La double exigence, de justice et d’efficacité est toujours d’actualité ».
Tels sont les mots du Président de la République prononcés, le 13 octobre dernier, lors de la présentation de la réforme du lycée. Personne ne comprendrait que ces principes ne s’appliquent pas dans notre département.
Vous ne voterez pas seulement en votre nom mais au nom de l’ensemble des Montrougiens. Pour ces raisons, les élus socialistes, verte et radical de gauche de la « Gauche à Montrouge » vous appellent à ne pas vous prononcer pour le candidat désigné.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire et Conseiller général, l’assurance de mes sentiments républicains.