Cher.e camarade,
La division de la gauche et des écologistes est un tapis rouge déroulé sous les pieds des libéraux et des nationalistes. Dès août dernier, j’ai appelé à engager une démarche de rassemblement autour de combats communs de la gauche.
La division nous impuissante collectivement quand le contexte politique nous commande de dépasser nos querelles, nos conflits, nos égos.
Notre responsabilité aujourd’hui est d’ouvrir la voie du rassemblement de tous les citoyens pro-européens, socialistes, écologistes, féministes, radicaux, progressistes, qui attendent de retrouver une force capable de porter leurs espérances. C’est le mandat que vous m’avez donné lors de notre dernier Conseil national en janvier. C’est ce à quoi j’ai œuvré ces derniers mois.
Cette stratégie de rassemblement est la seule option qui permet de répondre à l’attente politique des Françaises et des Français : répondre au besoin de gauche en France et en Europe. C’est notre responsabilité.
Alors je lis et j’entends les doutes. Sans les partager, je peux les comprendre. Raphaël Glucksmann n’est pas socialiste ? C’est exact. Mais il incarne aujourd’hui la volonté de rassemblement autour d’une gauche qui n’accepte pas qu’on lui présente les désordres du monde comme une fatalité.
Pourquoi ne pas se rassembler derrière un socialiste ? Parce qu’il n’est plus temps de donner la leçon, mais bien de donner l’exemple. Le rassemblement, tout le monde en parle mais chacun pose comme préalable d’être le premier. Le résultat, c’est que rien n’avance. Il faut avancer. Nous savons le faire localement, pourquoi ne pourrions-nous pas le porter nationalement ?
C‘est une rupture avec le passé ? C’est vrai, ce n’est pas « comme avant ». Mais ce n’est pas un effacement. Notre ouverture aux autres est même la condition de notre renaissance. Ne craignons pas je ne sais quelle dilution de notre parti centenaire dans un jeune mouvement issu de la société civile. Gardons confiance en nous, en ce que nous sommes et ce que nous portons.
Chers camarades, soyez fiers, fiers d’ouvrir avec d’autres une espérance nouvelle à gauche. Pour cela, il faut regrouper nos forces plutôt que d’offrir le spectacle d’un parti replié sur lui-même. Utilisons nos talents pour porter ce que nous sommes, pour faire campagne ensemble, pour convaincre ensemble !
Déjà, Nouvelle Donne avec Pierre Larrouturou, qui promeut, avec Jean Jouzel, le pacte finance-climat, et Aurore Lalucq, la porte-parole de Génération.s, ont décidé de nous rejoindre. D’autres suivront. La dynamique du rassemblement est enclenchée. Ce rassemblement peut conduire notre liste à être en tête de la gauche le 26 mai.
Camarades, la campagne commence, je compte sur vous !
OLIVIER FAURE
Premier secrétaire du Parti socialiste
Retrouvez le discours de Olivier Faure au Conseil national du 16 mars.
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