Favoriser la transition écologique est une nécessité absolue vis-à-vis des générations futures et nous devons agir pour que les nécessaires mesures à prendre ne détériorent pas le pouvoir d’achat de nos concitoyens.
Sur ce plan, plusieurs communes de toutes sensibilités politiques (Châteauroux, Compiègne, Aubagne…) ont déjà fait le choix de la gratuité des transports en commun publics et 28 conseils départementaux financent à 100 % la gratuité des transports scolaires, tandis que sept autres prennent à leur charge entre 95 et 99 % des coûts.
Plusieurs Départements franciliens, bien que n’ayant pas la compétence en matière de transports, ont déjà mis en place des actions en faveur du droit à la mobilité pour tous. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé l’instauration de la gratuité dans les transports publics à Paris pour les enfants et l’application de tarifs réduits pour les jeunes.
À la suite de ces annonces incitatives qui toucheront les habitants à proximité des villes de notre département, nous, élus socialistes des Hauts-de-Seine, demandons à Patrick Devedjian d’adopter des mesures volontaristes en faveur des transports en commun pour les Alto-Séquanais.
Notre Département dégage un excédent budgétaire de presque 500 millions d’euros par an. Il peut donc sans difficultés financières instaurer la gratuité des transports publics en commun :
- pour les retraités, sous condition de ressources, cette population étant la première impactée par la baisse de son pouvoir d’achat ;
- pour tous les jeunes de moins de 11 ans ;
- pour les Alto-Séquanais en situation de handicap ;
ainsi que le remboursement de 50% du forfait Navigo/Imagine’R pour tous les collégiens et lycéens.
Le Département le plus riche de France ne peut rester sourd aux attentes impérieuses de nos concitoyens liées à la nécessité de justice sociale et à l’urgence écologique.
Nous appelons la majorité départementale de droite à des mesures fortes en la matière et à rétablir l’équité territoriale pour les habitants des Hauts-de-Seine.
« … On peut dire que le prix du billet de métro devrait-être négatif puisque les braves gens qui descendent sous terre rendent service aux autres en leur permettant de circuler à peu près tranquillement. Alors, à défaut d’être négatif, ça pourrait au moins être nul. » Albert Jacquard
Catherine Picard- Tribune Elus socialistes – HDS Mag n°64 – mars-avril 2019