La parole aux jeunes ? La droite dit non !

La pierre angulaire d’une démocratie juste et efficace est la participation de tous ses citoyens. Parmi eux, la place des jeunes ne doit pas être oubliée. Or ceux-ci ont souvent le sentiment que leurs idées et préoccupations ne sont pas suffisamment prises en compte dans le débat public.

Pourtant les jeunes peuvent sans aucun doute faire bénéficier la collectivité de leurs connaissances et de leurs expériences. Ils sont capables de prendre des responsabilités et de participer à la co-construction de toutes les politiques publiques – et pas uniquement celles relatives à l’enfance et à la jeunesse et de faire des propositions pertinentes pour l’amélioration de la société.

Leur permettre de s’impliquer dans la vie de la cité c’est aussi créer les conditions d’exercice d’une citoyenneté active. Les dispositifs et les outils pour favoriser cette participation des jeunes sont connus. Les conseils de jeunes en font partie. Dans plusieurs villes des Hauts-de-Seine, ces espaces de participation existent mais se limitent souvent aux âges de l’école élémentaire.

C’est pour cela qu’il faut que le Département porte aussi cette dynamique sur son territoire en ciblant les tranches d’âge supérieur. Car les « années collège » sont évidemment des années où l’engagement citoyen, les interrogations sur des questions de société ont tout leur sens. Notre collectivité départementale aurait un réel intérêt à associer et inciter les collégiens dont elle a la charge à exprimer leurs idées et leurs propositions pour notre territoire, sur la question des loisirs, de la culture, des
mobilités, etc…

C’est pour cela que les élus socialistes ont proposé la création de conseil de jeunes à l’échelle départementale comme il en existe ailleurs.

Malheureusement la majorité de droite s’y est unanimement opposée. En disant « Non » à l’exercice de la parole des collégiens, elle rate une occasion de dire à la jeunesse alto-séquanaise la confiance qu’elle met en elle. Il ne suffit pas d’écrire partout « J’aime mon Département » comme le fait la Droite pour réussir à créer l’adhésion à ce que fait la collectivité territoriale.

Le conseil de jeunes animé au niveau départemental était une véritable occasion de faire comprendre et d’associer la jeunesse aux projets alto-séquanais. Dommage pour la jeunesse, dommage pour les Hauts-de-Seine.

Joaquim Timoteo – Tribune Elus socialistes – HDS Mag n°65 – mai-juin 2019

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