Le contexte
La crise du logement que traverse l’Ile-de-France touche en premier lieu les jeunes, qui cumulent les difficultés : les propriétaires louent de préférence à des personnes installées, disposant d’un travail stable et rémunéré. Résultat : l’âge moyen du départ du domicile familial est passé de 21 à 25 ans en dix ans. Peu concernés par l’accès au parc social, les jeunes ne bénéficient pas d’une offre spécifique suffisante (résidence sociale étudiante, foyers de jeunes travailleurs) et ce, malgré les efforts de la Région en ce sens.
Le bilan de la droite
Même si la récente réforme de la Garantie des Risques Locatifs (GRL) a permis de prendre tardivement en compte quelques revendications de longue date des acteurs du logement, le gouvernement a fait le choix d’une procédure complexe, coûteuse et peu à même de garantir des résultats probants. Par ailleurs, le nouveau dispositif est très peu adapté à la situation des jeunes, seuls ou en couple, qui présentent un risque supérieure à la moyenne. Enfin, ce dispositif est loin de faire l’unanimité. Ainsi, l’Union Nationale de la Propriété Immobilière a jugé que la nouvelle GRL « ne pourra pas survivre en l’état et ne peut qu’exploser en vol ».
Notre proposition
Pour tous les jeunes de moins de 26 ans qui ne bénéficient pas d’un autre dispositif, la Région garantira pendant les trois premières années du bail, le paiement des loyers et des charges jusqu’à 500 euros par mois pour un jeune seul et 750 euros pour un couple ou une colocation. De même, lorsque les jeunes ont dû emprunter pour verser un dépôt de garantie au propriétaire, la Région garantira à la banque le remboursement des mensualités de prêt pour 70% du total, et jusqu’à 900 euros pour un jeune seul et 1.400 euros pour une colocation. De cette manière, nous permettrons à tous les jeunes franciliens, qui peinent à trouver un emploi stable et correctement rémunéré, de louer des logements leur permettant enfin de vivre leur indépendance.