Vous êtes au courant pour l’ex‐centre administratif ? Il va devenir “Centre culturel et de congrès” !
M. Metton n’en parle pas, c’est normal, c’est un projet récent, il date de 2004… Bon, si vous voulez des informations, vous avez bien l’article du « Montrouge magazine » de septembre 2005, très succinct, recopié sur le site internet de la ville… en juin 2008. Et puis les comptes-rendus des conseils municipaux. Mais depuis la présentation du dossier initial en 2004, on n’y trouve que des rectificatifs sur le coût de la transformation, 20 millions d’euros en 2004, 26 en 2007, 31 en 2008 ! Et c’est tout !
C’est déjà pas mal me direz‐vous, 50 % d’augmentation sans qu’aucune pierre n’ait été posée. A ce rythme, mieux vaut ne pas tarder avec les travaux… Mais moi, j’aurais voulu des explications sur le contenu et sur le développement du projet. J’ai donc contacté un artiste montrougien, membre d’un collectif d’associations qui suit de près le sujet. J’ai fait choux blanc. Depuis 2004, ce collectif essaye d’obtenir des précisions auprès du Maire (budget annuel de fonctionnement, programmation culturelle, etc.), sans résultat.
Pour lui, ce « déficit d’informations avéré confine au secret quand un projet engage les finances de la commune dans une proportion aussi exceptionnelle, quand il engage la préservation du patrimoine local et le cadre de vie des habitants avec l’animation culturelle de leur ville, quand il s’agit d’un bien collectif des habitants, sa définition ne saurait être laissée à la seule discrétion du maire, ni même d’un comité réduit». Et d’aller plus loin : « Depuis que le projet existe, il n’a jamais fait l’objet d’un débat informé en conseil municipal et n’a jamais été sérieusement présenté aux Montrougiens. Il n’a été l’objet d’aucune concertation ni avec la population ni avec les associations, en particulier culturelles ».
M. Metton est fidèle à sa conception de la politique locale, l’information est inutile, elle fait perdre du temps ; pourquoi présenter un projet en gestation alors qu’avec un projet finalisé, les ajustements seront quasiment impossibles ! Je ne voudrais pas porter malheur mais cette gestion m’en rappelle une autre : absence de concertation, décision prise seul, aucune information, budget initial largement dépassé… Si j’étais mauvaise langue, je dirais que la « méthode Metton » s’infiltre de toute part, qu’il faudrait mettre du chlore pour éclaircir tout ça, que ce projet nage dans les dépenses supplémentaires et que les similitudes avec l’actuel traumatisme montrougien me plongent dans une grande inquiétude… si j’étais mauvaise langue !
Laurent BARCESSAT