La construction des « coques commerciales » place Emile Cresp est achevée. Ces « coques » sont destinées à reloger les quelques commerces de la place, situés face au futur centre culturel (en travaux) et «faciliter et améliorer la vie quotidienne des Montrougiens » (cf. Montrouge Magazine n°71). Les habitants du quartier Emile Boutroux apprécieront… car en réalité, chacun peut le constater par lui-même sur place, ces « coques commerciales » dressent un véritable mur qui enferme le quartier et contribuent, de plus, à l’insécurité.
Dès le début du projet les élus socialistes et leurs partenaires au sein du groupe d’opposition ont alerté sur ces risques. Il faut se rendre aujourd’hui à l’évidence qu’ils avaient raison. Dans toutes les communes, les actions entreprises vont toutes dans le même sens : réduire l’exclusion sous toutes ses formes, y compris urbaine. A Montrouge, la droite fait le contraire : elle isole le quartier, elle crée une rupture, une discontinuité matérielle entre le cœur de ville et un de ses quartiers.
Rappelons que ce réaménagement de la place Emile Cresp s’est fait, comme d’habitude, sans la moindre consultation des habitants concernés.
Le quartier Emile Boutroux, qui ouvrait précédemment sur la Mairie et le centre ville est désormais un îlot, fermé en cul de sac où la circulation se bloque, coupé matériellement autant que symboliquement du lieu de citoyenneté locale : l’Hôtel de Ville. Les habitants du quartier se sentent rejetés par une ville qui manifeste physiquement et ostensiblement son projet de leur tourner le dos.
D’autres solutions d’aménagement étaient possibles.
Un des objectifs de la politique n’est-il pas d’unifier toutes les composantes d’une population avec son environnement ? Une ville attentive à la mixité sociale et à la cohésion de sa population ne doit-elle pas, contrairement à ce qui est réalisé à Montrouge, défaire les coupures et favoriser le vivre ensemble ? Maintenant que les constructions sont achevées, chacun peut juger. C’est bien l’enfermement du quartier qui a été réalisé.C’est une faute à l’égard de nos concitoyens qui habitent ce quartier.
Il faudra la réparer.