Mohamed Allouche :
montrougien, marié à une française
et père d’un écolier français
a été expulsé vers la Tunisie
Mohamed Allouche, né le 22 novembre 1971 à Bizerte en Tunisie, est arrivé en France en 2005. Il a épousé Nadia Allouche Hennada, mère de Noufel, le 3 février 2007 à la mairie de Clichy. Après le mariage, il a reconnu Noufel, 10 ans et 1/2, qui est donc aujourd’hui son fils. Nadia et Noufel sont français. Ils vivent à Montrouge.
Après avoir exercé dans le domaine de la surveillance, Mohamed Allouche travaille aujourd’hui dans une pizzeria à Clichy, et Nadia Allouche travaille à mi-temps pour la mairie de Montrouge à la maison de retraite Madeleine Verdier. Les difficultés administratives de Mohamed Allouche ont mené la famille à des difficultés financières puisque le récépissé, dont il a bénéficié en tant que conjoint de français en 2007, ne l’autorisait pas à travailler. Ainsi la famille a été soutenue par le Conseil Général du 92 et la Mairie de Montrouge notamment. Par ailleurs, Nadia est sourde muette, la présence de son mari en est d’autant plus importante.
Le 15 avril 2009, Mohamed se rend au travail, il est contrôlé au métro Chatillon-Montrouge. Le préfet des Hauts de Seine décide son expulsion. Il est enfermé dans une prison administrative pour étrangers, à Palaiseau. La mobilisation des enseignants de l’école de Noufel, des parents d’élèves, des copains de Noufel même, des voisins, des commerçants, des assistantes sociales, les signatures de pétitions, les coups de téléphone et les messages à la préfecture, les 20 montrougiens (dont des élus) qui se retrouvent à 9h du matin, en plein week-end du 1er mai au tribunal d’Evry pour soutenir Mohamed, tout cela ne suffit pas.
Le 6 mai, on apprend que Mohamed doit être expulsé le lendemain par l’avion de 8h40. Entre 20 et 30 personnes dont des élus de Montrouge et de Malakoff se retrouvent à 5h du matin devant la prison administrative de Palaiseau pour essayer de ralentir l’expulsion. Mais Mohamed Allouche était parti pour Roissy dès 3h30.
Pour manifester le soutien de l’équipe enseignante à la famille, tous les enfants de l’école ont été rassemblés dans la cour de récréation et les cours ont été suspendus momentanément. Les enseignants ont expliqué aux enfants la raison du rassemblement. Les cours ont repris à 9h30.
Le soir-même, une centaine de parents d’élèves et des Montrougiens se retrouvent pour marquer leur indignation et décider des actions qui permettront un retour rapide. Depuis, le 6 mai, la mobilisation et le soutien autour de la famille ne faiblissent pas !