Tribune des élus de « La Gauche à Montrouge » – Montrouge Magazine n° 80 novembre-décembre 2008
La loi Démocratie de proximité, votée en 2002, prévoit un espace d’expression pour les élus d’opposition dans les journaux municipaux. Dans la plupart des communes, ou autres collectivités locales, cet espace est devenu une libre expression pour les différents groupes politiques.
C’est aussi le cas dans les publications du Conseil général où monsieur Metton s’exprime en tant que représentant de son groupe politique UMP-Nouveau Centre.
À Montrouge, l’opposition dispose d’une tribune puisque c’est la loi. Elle y expose une opinion différente de la majorité municipale. C’est son droit.
Mais ce qui n’est pas dans la loi, c’est le droit de réponse que s’arroge le Maire, sous son étiquette de directeur de la publication, et la façon dont il l’exerce.
De par la loi, le droit de réponse est strictement réservé à la presse d’information, ce que n’est pas un journal communal comme Montrouge Magazine.
Le droit de réponse doit aussi répondre à une règle absolue : il ne peut être exercé que par une personne qui aurait été visée directement par un article et il ne peut être publié que dans le numéro suivant l’article auquel il répond. Enfi n, l’auteur de l’article a le droit de répondre brièvement au droit de réponse, ce qui n’est pas le cas à Montrouge.
Le maire, lui, préfère laisser une page blanche ou quasiment, sans doute pour bien faire sentir que c’est lui et lui seul qui accorde la parole comme une grâce, lui qui détient la vérité.
C’est cette même façon de limiter la libre expression qu’il applique à tous les Montrougiens dans les réunions de quartier annuelles, seul lieu où la participation des habitants est tolérée. Pourtant, la loi Démocratie de proximité avait pour premier objectif de permettre aux citoyens de s’exprimer.
À l’ère de la démocratie locale et participative, cette expression hyper contrôlée des habitants est digne d’une époque révolue. Il est temps de laisser s’exprimer librement nos concitoyens et de les écouter.
Monsieur le Maire, il vous faut revenir au principe même de la liberté d’expression et du pluralisme et laisser les élus s’exprimer librement, sans explication de texte de votre part.