Tribune des élus de « La Gauche à Montrouge » – Montrouge Magazine n° 93 Juin- juillet – août 2011
Montrouge n’est pas une île déconnectée du reste du territoire français. Des décisions prises par la droite que soutient M. Metton, quand cela l’arrange, ont des conséquences directes pour nous tous. Ainsi, depuis le 1 janvier 2010, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a supprimé la taxe professionnelle (TP). Désormais, le nouvel impôt appelé Contribution Economique Territoriale (CET) est constitué d’une cotisation foncière des entreprises partagées entre les communes et d’une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, partagée par les différentes collectivités.
Cette réforme de la taxe professionnelle est un grave coup porté aux finances des collectivités territoriales qui perdent leur autonomie financière. Elles deviennent donc totalement dépendantes des dotations de l’Etat ainsi que de la conjoncture économique tout en sachant que le gel annoncé des dotations pour les trois prochaines années va renforcer cette pénurie financière. Après plusieurs décennies où la décentralisation, mise en place par la gauche et finalement acceptée par la droite, est devenue une évolution pour une France traditionnellement jacobine, l’Etat Sarkozy choisit une recentralisation de fait. Au vu de la situation des finances publiques, on peut imaginer que l’Etat ne respectera malheureusement pas ses promesses en matière de compensation.
Les élus de la « Gauche à Montrouge » s’inquiètent de la forte baisse des dotations de l’Etat et de son désengagement. Dans le budget prévisionnel de la ville, ceci a pour conséquence l’augmentation de la part des impôts, payé par les contribuables montrougiens, dans le total des recettes de la ville et un budget 2011 financé à plus de 13 % par les usagers de services. Paradoxalement, La suppression d’un impôt par Nicolas Sarkozy se Traduit par une très forte hausse des impôts et taxes prélevés sur les Montrougiens. Cette réforme constitue une plongée dans l’inconnu à tous les niveaux. L’absence de précisions sur les investissements envisagés par le Maire ajoute encore à l’incertitude de ce budget.
La démocratie ce n’est pas seulement un vote des citoyens tous les six ans mais aussi connaître, tout au long du mandat municipal, les engagements de leurs représentants et de les discuter.