Pas un jour sans une annonce de licenciements massifs ou de restructurations mortifères pour l’emploi… Les plans sociaux se préparent au grand jour ou à mots couverts…et la crise s’installe.
Ce sont les jeunes, les salariés les plus précaires ou les moins qualifiés qui sont les plus durement touchés. Les plans de sauvetage et autres recapitalisations ne suffisent pas à contenir un chômage grandissant qu’il soit partiel ou total. Ainsi en janvier 2009, ce sont plus de 90 000 chômeurs supplémentaires qui ont été recensés dont plus d’un sur cinq a moins de 25 ans !
Depuis plusieurs mois, le Parti socialiste tire la sonnette d’alarme sur une baisse prévisible de croissance de l’ordre de 2% (contre seulement 1% annoncé par le gouvernement Sarkozy-Fillon) et sur ses conséquences. Les grands organismes internationaux (FMI, OCDE) confirment aujourd’hui cette prévision et renvoient le gouvernement français à la dure réalité.
Face à cette crise économique et sociale, le plan de relance gouvernemental reste bien en deçà de ce qu’il devrait être pour préserver notre économie, assurer à nos concitoyens la protection qu’ils réclament et en premier lieu leur donner rapidement quelques moyens pour faire face à la dégradation de leur pouvoir d’achat. Les évolutions récentes démontrent que les propositions faites par les socialistes sont tout à fait réalistes, n’en déplaisent à quelques détracteurs patentés. Elles sont conformes à la nécessité d’une réponse immédiate aux difficultés de nos concitoyens et à la préservation de l’emploi. Sur ce dernier point, il est grand temps que l’Etat recule sur ses annonces de suppressions d’emploi prévues pour 2009 que ce soit pour l’Education nationale (13 500 ), dans les Hôpitaux publics (20 000), les services des administrations, l’audiovisuel public, etc.
Les allègements fiscaux déjà accordés aux plus aisés, le maintien des heures supplémentaires détaxées qui détruisent des emplois au lieu d’en créer, tout comme la disparition de la taxe professionnelle (sans proposition d’aucune autre ressource alternative) sont autant de mesures injustes qui renforcent les inégalités entre les citoyens et les territoires. Le gouvernement Sarkozy-Fillon s’est trompé de voie ; il doit enfin le reconnaître, ajuster sa politique, cesser de mettre sous pression les classes moyennes.
Enfin au-delà de nos frontières, l’urgence est aussi de penser une stratégie de relance coordonnée en Europe qui lutte contre le dumping social et dessine un horizon meilleur pour tous. C’est en bâtissant un nouveau modèle de développement, en proposant une nouvelle donne sociale et écologique que nous sortirons nos économies de la crise. Les socialistes français et européens y travaillent.
Joaquim TIMOTEO