Le climat se dérègle, l’air que l’on respire est pollué, les effets sanitaires sur les populations de ces dégradations sont connues.
Les enfants sont plus beaucoup plus vulnérables aux polluant et à une mauvaise qualité de l’air que les adultes. Rapportée à leur poids, leur dose d’exposition aux polluants de l’air est plus importante que chez les adultes.
L’association Respire publie une carte cartes interactive, en partenariat avec les établissements chargés de la qualité de l’air, une démarche en open data, en analysant plus de 100 millions de données fournies par Airparif (organisme français agréé par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air en région Île-de-France) de 2012 jusqu’à 2017, qui porte sur l’exposition de tous les établissements scolaires d’Ile-de-France (crèches, écoles, collèges et lycées) aux principaux polluants de l’air. Les résultats ne portent pas sur la qualité de l’air à l’intérieur des écoles mais seulement sur l’air extérieur, à la porte de l’établissement.
A Montrouge, 7 établissements recevant des enfants sont exposés à des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) dépassant les normes légales (soit 40µg/m3). Suivant les normes européennes, aucun établissement ne dépasse les normes légales pour les Particules fines de diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres PM2.5 (25 µg/m3) et pour les Particules fines de diamètre inférieur ou égal à 10 micromètres PM10 (40 µg/m3).
Mais ces résultats sont nettement moins rassurants au regard des normes de l’Organisation Mondiale de la Santé : tous les établissements égalent ou dépassent alors les seuils PM2.5 (10 µg/m3) et PM10 (20µ/m3).
Bien entendu la pollution ne s’arrête pas à la limite de chacune des commune et doit être traitée au niveau du territoire.
Néanmoins un certain nombre de décisions peuvent, doivent être prises au niveau local. Comme par exemple,
- mettre en place une surveillance de la qualité de l’air à l’intérieur des établissements scolaires et des autres établissements recevant du public,
- adhérer à la mise en place d’une Zone à faible émission (ZFE),
- mettre en oeuvre un plan d’action destiné à soutenir financièrement les ménages modestes pour favoriser la transition,
- adopter la gratuité des transports en communs pour les enfants de 4 à 14 ans,
- être ambitieux lors des choix d’aménagement à venir de la D920 en favorisant réellement les circulations douces,
- interdire le stationnement près des écoles,
- agir auprès de Île-de-France mobilités pour la modernisation de la flotte d’autobus circulant à proximité des écoles,
- mettre en place un forfait mobilité durable pour encourager le covoiturage et le vélo…
Attention… Ne pas confondre changement climatique et pollution de l’air !